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Secrets De Fabrication de la laine

La laine est une fibre textile fabriquée à partir de la toison de différents animaux, notamment les moutons. Cette fibre, qui peut être tissée ou tricotée, est appréciée pour sa chaleur et son authenticité. Voici une présentation des étapes de fabrication des pelotes de laines.

Les différentes laines

Le nom de laine sert à désigner différentes fibres textiles naturelles issues de la toison d’animaux comme le mouton, la chèvre angora ou l’alpaga.

Sans autre précision, ce mot désigne la fibre issue de la toison du mouton. Les autres types de lainage s’en distinguent par un nom plus précis.
Par exemple :
• la laine mohair est élaborée à partir des poils de la chèvre angora
• le cachemire est fabriqué à partir des poils de la chèvre dite cachemire
• l’Angora désigne la toison du lapin albinos ou du lapin angora.

D’autres animaux encore fournissent des laines diverses, notamment le lama, l’alpaga, le guanaco, la chèvre cashgora, le chameau domestique ou le yack.

La laine brute

La Première étape de fabrication de la laine est la tonte des moutons.
La toison ainsi coupée se tient d’une seule pièce et fournit les fibres qui sont à l’origine des lainages.

Les différentes parties de la toison sont classées en lots suivant leur qualité.
Elles sont pliées et roulées en balles pour être acheminées vers les usines textiles chargées de les transformer en fils.

A noter : l’Australie est le premier producteur mondial de cette laine, appelée laine brute.

La transformation de la laine brute

La toison des moutons présente un nombre important de corps étrangers et d’impuretés qui peuvent représenter jusqu’aux deux tiers de son poids (graisse, terre, sable, paille, graines et chardons). C’est pourquoi la laine brute est d’abord trempée, lavée et séchée.

L’opération suivante est le cardage qui a pour but de démêler et de paralléliser les fibres. Celles-ci sont ensimées, c’est-à-dire imprégnées d’une émulsion facilitant le démêlage avant de passer dans la carde. Il s’agit de tambours garnis de très fines pointes d’acier, qui tournent à grande vitesse pour diviser et paralléliser les fibres de laine et en ôter les éventuelles impuretés végétales.
Les fibres sortent de la carde sous la forme d’un ruban continu et homogène appelé « ruban de carde ».

A noter : le mot de cardage dérive de « chardon » car, jadis, les bergers frottaient les toisons avec des bouquets de chardons pour nettoyer et assouplir la laine.

De la laine cardée à la filature

Suivant l’usage auquel la laine est destinée, elle subit différentes opérations :
– les laines fines sont peignées avant d’être transformées en fil ; cela permet d’obtenir des tissus et des tricots d’aspect fin
– les laines de plus gros diamètre sortent de la carde sous forme de mèches fines qui sont directement transformées en fil, sans passer par l’étape du peignage ; ces laines cardées donnent des tissus et des tricots d’aspect plus rustique.

L’art de la filature

L’art de la filature, dont les origines remontent aux débuts de l’humanité, consiste à confectionner des fils à partir de filaments discontinus et irréguliers.
Pour obtenir des qualités de solidité, d’élasticité, de régularité et de grosseur, on fait subir à la laine des étirages successifs par les métiers à filer.

La mèche ou le ruban de carde sont ainsi amenés à une grosseur qui peut être 400 fois moindre. Le fil subit également une torsion. Il est associé avec un ou plusieurs autres fils pour le rendre plus solide et plus régulier.
De manière artisanale, le filage s’effectue à la main, à l’aide d’un fuseau ou d’un rouet.

La teinture de la laine

La laine de mouton est naturellement blanche et écrue.
La teinture, dans des bains de solution colorante, peut intervenir à différents stades de la fabrication du fil :
• soit après le lavage
• soit sur les rubans de carde (avant la filature)
• soit sur les fils
• soit après le tissage ou le tricotage des fibres.

Les lainages ainsi obtenus sont utilisés dans tous les secteurs de l’industrie textile : tricot, vêtements tissés, chaussures, tissus d’ameublement, tapis… etc.

Fabrication des aiguilles à coudre

L’HISTOIRE BOHIN FRANCE

LE PAYS D’OUCHE

Dotée d’un sol riche en minerai de fer, idéalement située entre rivières et forêts, L’Aigle est la capitale historique française pour la fabrication des épingles puis des aiguilles.

Pour preuve, en 1747, 6000 personnes étaient employées dans 450 épingleries aiglonnes.

Ces objets du quotidien se vendent jusqu’en Amérique grâce à l’excellente productivité des usines de la région.

Adam SMITH, le célèbre économiste, prend même pour exemple une manufacture d’épingles à L’Aigle pour élaborer sa fameuse théorie de la division du travail !

LE CONTEXTE ECONOMIQUE

L’industrie française souffre de la concurrence allemande et anglaise qui est plus moderne, plus rentable.

La France est contrainte d’importer sa matière première pour produire.

Le traité de libre-échange franco-anglais fragilise l’industrie épinglière et aiguillière.

En 1866, la saga BOHIN débute dans l’aiguille : Benjamin BOHIN rachète la manufacture actuelle à Saint Sulpice sur Risle, où machines et ouvriers s’essayaient déjà à cette production particulière et exigeante.

NOTRE FONDATEUR : BENJAMIN BOHIN

En 1833, Benjamin BOHIN a 11 ans.

Ce fils de fabricant d’objets en fer et boîtes en bois, rêve de reprendre l’entreprise familiale pour lancer la production en série.

Après deux refus et trois fugues, il finit par atteindre son but !

Artiste intelligent, actif intrépide, habile de ses mains, patron respecté et inspirant, il parvient à fonder un véritable empire.

Les BOHIN sont une famille d’inventeurs : on doit à Benjamin les boîtes protectrices à distribution d’aiguilles, l’épingle de sûreté et bien d’autres.

Travailleur visionnaire, ses voyages influencent les débats locaux.

Il dira « N’oublions pas que la Chine ouverte nous obligera à vivre de peu par la concurrence qu’ils nous feront chez eux partout en se répandant par tout l’univers ».

Sur fond de crise et de concurrence féroce, Benjamin BOHIN abat les cartes du made in France : « Luttez contre le chômage, achetez français ».

Benjamin s’éteint en 1911, après une vie fournie et de beaux projets réalisés.

LA SAGA BOHIN D’HIER…

Benjamin envoie son fils Paul étudier les nouvelles méthodes de production en Allemagne et en Angleterre.

A son retour, il reprend l’entreprise en 1874 et améliore les machines.

Ses efforts sur la qualité de la matière première et la finition des aiguilles finies, sont récompensés par une médaille d’Or à l’Exposition Universelle de Paris en 1889.

L’entreprise se développe de manière fulgurante : il rachète des usines, les modernise, adapte sa consommation d’énergie.

En 1914, BOHIN emploie 600 salariés, y compris les services annexes tels que les menuisiers, électriciens, jardiniers ou encore imprimeurs.

Il adjoint parallèlement toute une gamme de quincaillerie à son très large catalogue de mercerie.

Après Paul, la direction de l’entreprise passe aux mains de son fils Paul, puis son neveu Jacques et enfin le fils de ce dernier, Gilles.

…À AUJOURD’HUI

En janvier 1997,  le directeur commercial de l’époque Didier VRAC rachète l’entreprise pour les secteurs des outils pour la mercerie et des attaches pour la papeterie.

Il ouvre les ateliers de production à la visite du grand public en mars 2014, et pour mener à bien ce projet, embauche Audrey RÉGNIER en tant que Directrice de l’espace culturel.

En décembre 2017, Audrey et Fabien RÉGNIER, son époux et ancien directeur de banque, achètent l’entreprise, le parcours de visite (« le musée ») et les bâtiments.